Quels sont les principaux freins aux transitions ?
0n connait désormais le niveau d’urgence à répondre aux enjeux sociétaux (changements climatiques, perte de biodiversité, raréfaction des ressources naturelles…).Pourtant, du côté des Etats, les réponses structurelles (infrastructures, organisations, lois…) tardent à venir. Du côté des individus, et même si leur contribution à la baisse de l’empreinte carbone est limitée à environ 25 % (1) du fait d’absence des évolutions structurelles, les changements de pratiques sont timides et lents. On pourrait pourtant changer d’alimentation, changer de fournisseur d’énergie, changer de banque, changer de modes de transport, changer d’habitat… du moins pour celles et ceux qui le peuvent.
COMMENT SE FAIT-IL ALORS QUE LES TRANSITIONS N'AVANCENT PAS PLUS VITE ?
Sans prétention d’exhaustivité, explorons 8 facteurs clés (voir schéma ci-contre), le plus souvent interdépendants, pour comprendre les freins et progresser sur les leviers des transformations à engager. ll s’agit de la connaissance, des représentations, des lois, du changement, de la préoccupation, de la gouvernance, de la défiance et enfin de la coopération.
Examinons chacun de ces facteurs.
La connaissance
Dans les propos des uns et des autres (surtout des autres disent les uns), il n’est pas rare d’entendre des approximations, voire des contre-vérités. On n’est pas loin de la « conversation du café du commerce », même si par ailleurs celle-ci est bien sympathique ! Or, il importe de savoir de quoi on parle et donc de (re)lire les articles déjà publiés (ou d’autres) avant d’aller plus loin : comprendre la place de l’énergie dans nos sociétés ainsi que la situation climatique actuelle et à venir (2), savoir que nous réagissons très tardivement (3) et enfin comprendre l’origine structurelle du problème (4). Pour peu qu’on croit encore à la science, cette phase peut aller assez vite. C’est ce qu’on pourrait appeler la « prise de conscience documentée ».
Les représentations
En réponse à ces enjeux considérables, on mesure alors le niveau de transformation radicale qu’il faut engager. Or, ce ne sera possible que si on va au-delà de nos modes de pensées actuelles. Aussi, l’article sur les représentations (5) nous invite à prendre du recul par rapport à la "normalité" dans laquelle nous évoluons. Il souligne l’importance de la présence d’"excentriques et de frottement" pour une démocratie vivante, ce qui n’est pas toujours sans risque. Il conclue sur une série de questions (sans doute impertinentes pour beaucoup) à se poser pour aider à changer (ou non) de paradigme. Mais ces changements de représentations se déroulent souvent sur du temps long.
Les lois
Une loi, une installation (existante ou en projet) ou encore une disposition réglementaire peut ouvrir sur du "frottement", qu’il s’agisse de manifestations, d’actions en justice ou de désobéissance civile…
Elle peut en effet être vue :
- Comme une régression voire comme une injustice. Dans le domaine socio-écologique, c’est le cas par exemple aujourd’hui des "Grands Projets" considérés par leurs opposants comme "Inutiles et Imposés" (GPII) : bassines, surfparks, aéroports, fermes-usines… (6). On peut citer également les produits phytosanitaires dont le glyphosate, les "véhicules utilitaires de sport" (SUV)… ;
- Comme un progrès, à la hauteur des enjeux sociétaux. Mais dont les engagements pris ne sont pas (toujours) tenus. Dans le domaine énergie-climat, c’est le cas par exemple des nombreuses lois et décrets (7) qui conduisent alors à des actions en justice contre l’Etat comme l’« affaire du siècle » (8) ou encore à des manifestations comme celles de « Youth For Climate » (9).
On relèvera également des dispositions règlementaires qui freinent ou empêchent les projets du fait par exemple de plans locaux d’urbanisme (intercommunaux) non adaptés, de décisions sans recours d’architectes des bâtiments de France sur la base de critères de "conservatisme idéologique, de recours administratifs très longs, de règlements d’urbanisme sans contrainte sur la récupération d’eau de pluie, le photovoltaïque et/ou le solaire thermique…
Encore une fois, on ne peut que constater et regretter l’écart entre le temps politique et le temps climatique, mais nous avons vu comment émergent les grandes avancées sociales, comment nourrir la démocratie. Là encore, ces évolutions demandent du temps.
Le changement
Il faut le reconnaitre, nous n’aimons pas vraiment le changement. On pourrait même dire que nous sommes des êtres fondamentalement conservateurs. C’est vrai au niveau professionnel, ça l’est également pour nos modes de vie. Chacun a en effet ses habitudes et a du mal à en changer : « Je sais que je devrais manger moins de viande, prendre moins la voiture, arrêter de fumer, changer de banque, mais… ». Et encore une fois, l’absence d’évolutions structurelles portées par l’Etat ne nous y aide pas.
Pour beaucoup, le changement à travers l’innovation est souvent moins apprécié pour ses bénéfices futurs incertains que pour ses pertes immédiates. Le changement ouvre sur l’inconnu, sur la peur de ne plus maîtriser ce qui nous arrive. L’expression « un tien vaut mieux que deux tu l’auras » invite ainsi à une certaine prudence et à rester dans sa zone de confort, même si on sent bien qu’elle se dégrade lentement. Dans la casserole, la grenouille s’habitue à l’eau qui chauffe progressivement.
Fable issue d’expériences en 1882 à l'institut Johns-Hopkins (EU) : « Si on plonge subitement une grenouille dans de l'eau chaude, elle s'échappe d'un bond. Mais si on la plonge dans l'eau froide et qu'on porte très progressivement l'eau à ébullition, la grenouille s'engourdit ou s'habitue à la température pour finir ébouillantée »
Pour illustrer cette réticence au changement, consciente ou non, on entend souvent des expressions de type « oui mais quand même », « ça finira bien par s’arranger », « les scientifiques vont bien trouver une solution », « changer à mon niveau ne servira pas à grand-chose, le problème ce sont les chinois », « on est trop sur Terre », « on ne va pas retourner à la bougie », « nous ne sommes pas des amishs »… Cette manière de couper court aux échanges est sans doute révélateur d’une forme de peur d’ouvrir la boîte de Pandore notamment climatique. Cette posture conduit alors à reporter toujours plus tard les décisions difficiles à prendre.
Enfin, beaucoup de nos aînés considèrent avoir le droit, après une vie de labeur, de profiter des années qu’il leur reste. « Après avoir travaillé toute ma vie, ce n’est pas à mon âge que je vais changer ! » disent-ils sur un ton plus ou moins véhément et avec une forme de nostalgie de ce qu’ils ont vécu. Or, les séniors représentent un cinquième de la population française mais plus d’un quart des votants. Leur niveau de vie moyen est supérieur de près de 9 % (10) à celui du reste de la population Avec ce poids économique et électoral, actuel et à venir, on mesure alors la difficulté des changements à enclencher.
Nous le savons, l’accompagnement au changement est l’un des sujets les plus difficiles à engager dans les enjeux de transformation, tant sur le plan professionnel que personnel. Il mobilise en effet beaucoup des autres facteurs évoqués ici. Là encore, un travail sur soi est indispensable pour décrypter, comprendre et progresser. Ce travail demande lui-aussi du temps.
La préoccupation
Les appels à la sobriété et à faire évoluer ses modes de vies sont parfois ressentis comme une agression, et sont à minima inaudibles par une frange de plus en plus importante de la population française dont la préoccupation porte en priorité sur ses besoins de base : manger, se loger, se chauffer, se déplacer... L’INSEE évaluait en 2018 (11) à 9,3 millions le nombre de personnes vivant avec moins de 1 063 €/mois, seuil de pauvreté en France, soit environ 15 % de la population. On parle aujourd’hui de plus de 12 millions de personnes après la crise sanitaire.
Certaines d’entre elles font la relation entre la "fin du mois" et la "fin du monde", d’autres sont uniquement sur la question sociale, ce qui peut se comprendre. Le sujet des transitions est donc à aborder avec beaucoup de prudence. « Nous sommes à la limite de la survie et vous osez nous parler de sobriété ? » entend-on. Ces personnes subissent cette situation et leur marge de manœuvre est très limitée. De plus, leur impact sur l’environnement est bien plus faible que celui des plus aisés. Les 1% les plus riches émettent par exemple 70 fois plus de CO2 que les 50 % les plus pauvres (12). Ne nous trompons donc pas de cible.
Dans un autre registre, certains secteurs d’activités (énergie, finance, agricole, automobile, grandes surfaces …) s’activent en coulisse, via des lobbyistes, pour préserver les infrastructures et les dispositifs qui leur sont favorables (transactions financières, produits phytosanitaires, taxonomie verte de l’énergie…), retardant ainsi les transformations à engager. Leur préoccupation n’est pas du tout la même.
L’entrée sur ces sujets de transition, de transformation, doit donc se faire de manière différenciée et dans tous les cas s’inscrire dans le temps.
La gouvernance
Le pouvoir de décision dans l’espace public constitue un point clé pour engager de telles transformations, mais on peut relever au moins deux types de difficultés.
Le premier relève des organisations elles-mêmes, la plupart pyramidales, héritage d’un jacobinisme qui a diffusé dans les régions, les départements, les métropoles. De manière caricaturale, ces organisations sont stratifiées, fonctionnent en silo sans véritable transversalité dans les politiques publiques, sinon dans les discours. La situation progresse un peu, mais avec lenteur. Heureusement, des personnes au sein des services et parmi les élu.es font un travail exceptionnel de facilitation pour faire avancer les projets, pour déminer le terrain. A défaut d’évolutions structurelles au sein de ces organisations, le « jeu en interstice et en relationnel » permet tout de même d’avancer, mais encore faut-il savoir et pouvoir jouer. Et ce n’est pas très sain en matière de démocratie.
Le second concerne les dirigeants à la tête de ces organisations. Même si la situation commence également à changer avec notamment l’arrivée de jeunes élu.es, les mâles dominants et grisonnants à fort taux de testostérone sont encore bien présents. On ne peut que constater un monde encore dominé par des hommes qui, pour beaucoup, s’agitent dans le "bac à sable" de l’entre-soi et de l’ambition personnelle. Souvent en difficultés sur les questions de connaissances, d’imaginaire et de coopération, même si beaucoup sont persuadés du contraire, ces dirigeants vont devoir oser sortir du cadre, sortir de leur "moi-je" pour articuler leur "je-nous". Aidons-les, avec toujours cette bienveillance et cette humilité qui parfois nous fait défaut. Ne serions-nous pas ici sur du temps générationnel ?
La défiance
Une défiance s’est progressivement installée dans notre société et touche désormais beaucoup de domaines comme le progrès, la science, les médias, la parole publique... La confiance en la démocratie représentative a laissé place à une abstention record aux élections, à de l’agressivité et à des contre-vérités sur les réseaux sociaux.
L’étude du CEVIPOF 2009-2019 (13) nous révèle ainsi que 83 % des français (sondés) jugent notre système démocratique mieux que tout autre système et que plus de 55 % s’intéressent à la politique. En revanche, ce système est considéré comme ayant du mal à décider (70 %) et à bien maintenir l’ordre (44 %). Par ailleurs, 60 % considèrent que c’est plutôt aux citoyens et non gouvernement de décider ce qu’il y a de meilleur pour le pays, rejoignant quelque part la petite musique de fond « si tu fais sans moi, tu fais contre moi ».
Alors, compte tenu de ce contexte, ne faudrait-il pas « que la direction du pays soit confiée à un pouvoir politique autoritaire, quitte à alléger les mécanismes de contrôle démocratique s’exerçant sur le gouvernement ? » A cette question posée par l’IFOP en octobre 2018 (14), 41 % des français sont tout à fait d’accord (11 %) ou plutôt d’accord (30 %), et 59 % ne sont plutôt pas d’accord (31 %) ou pas d’accord du tout (28 %), avec une typologie de personnes bien situées. Que deviendront ces taux de réponse si, comme il est probable, la situation se dégrade ?
Cette fronde qui monte ne serait-elle pas due en partie au fait que, par le passé, nous avons échangé du "pouvoir d’agir" contre du "pouvoir d’achat", avec la promesse d’un lendemain meilleur, en particulier sur le plan matériel ? A l’heure où « les prochaines générations pourraient moins bien vivre que leurs ainés » (15), cette forme de contrat social semble rompue et la chasse aux responsables est ouverte, dans un climat d’agressivité délétère. Chercher à remplacer les "incompétents" devient alors une forme de thérapie individuelle et collective. Mais ne sommes-nous pas tous un peu responsables de cette situation ? En tous cas pas nous répondent les jeunes !
L’histoire ne nous apprend-elle pas le débouché politique de telles pratiques ?
Vendredi 5 août 2022, le ministre français de la Transition écologique annonçait que plus de 100 communes n’avaient plus accès à l’eau potable. Des camions d’eau potable étaient acheminés dans certaines d’entre elles.
La vidéo ci-contre nous montre une situation illustrant assez bien les tensions en cas de pénurie d’eau dans un village, avec des réactions assez caricaturales, à méditer.
Si une défiance peut s’installer rapidement, celle dont on parle a pris racine sur plusieurs décennies. Il va donc être difficile et long de (re)créer les conditions de la confiance.
Ne devrait-on pas alors essayer de prendre la voie de la coopération, aussi difficile soit-elle ?
La coopération
La compréhension des enjeux, des freins et leviers multifactoriels, techniques et surtout humains avec ce « putain de facteur humain » (16) qui nous caractérise, ne pourrait-on pas créer les conditions de la confiance et de la résilience territoriale avec des approches coopératives réelles et sincères entre associations, collectivités, entreprises et Etat ?
Puisque nous ne croyons plus aux « déclarations d’amour » de nos dirigeants, quels qu’ils soient, pourquoi alors ne pas oser travailler ensemble sur des "(é)preuves d’amour", avec bienveillance et humilité ?
Mais ne nous y trompons pas, coopérer ne consiste pas simplement à collaborer ou à se coordonner. Il s’agit d’être co-auteur d’un projet commun, d’articuler les enjeux « d’intérêt, de dispositif et de sens » (17).
Et même si la coopération n’est pas une spécialité française, la situation actuelle n’appelle-t-elle pas à cet apprentissage, encore une fois avec bienveillance et humilité ? Avons-nous d’autres choix ?
ET S'IL FALLAIT CONCLURE...
Les transitions ne peuvent pas se résumer, comme on l’entend souvent, à un nombre d’éoliennes, de voitures électriques, d’hydrogène vert, de logements rénovés… même si la technologie est indispensable. Et puisque nous n’avons pas pris ce "grand virage" il y a plus de 50 ans, puisque nous n’avons plus que quelques années devant nous pour agir, il nous faudra compter uniquement sur les technologies déjà disponibles.
La plupart des freins aux transformations sont en fait d’ordre culturel, social, philosophique, anthropologique. Ils expliquent en grande partie « pourquoi les transitions n’avancent pas plus vite », en tous cas bien moins vite que l’horloge climatique.
Avec le niveau actuel de savoir, l’humanité dans son ensemble ou l’humain dans son individualité ne semble visiblement pas encore capable d’anticiper les catastrophes clairement annoncées. Sans doute faut-il attendre un stade plus avancé de l’évolution humaine pour que nous puissions un jour le faire. Au final, ne sommes-nous pas simplement en devenir d’humanité, sur un chemin jonché d’obstacles que nous créons nous-mêmes ?
Aussi, au regard de la situation actuelle et pour utiliser la terminologie des scientifiques du GIEC, il est "très probable" que les transformations que nous subirons prochainement vont bousculer ces différents facteurs, et ce avec des conséquences peu agréables. Ne nous faisons pas d’illusion, nous ne serons pas au rendez-vous de l’histoire, « nous n’en sommes plus qu’à décider du niveau de gris de notre avenir » comme nous l’explique Dominique Bourg (18).
« Tout ça pour ça » diront certain.es qui espéraient sans doute, à l’issue de ce cinquième article, trouver une bonne nouvelle, des solutions miracles, une feuille de route claire et optimiste, alors qu’au final l’auteur nous invite à s’engager pour « le moins pire ».
Nous qui savons, qui pouvons et qui voulons, l’invitation serait alors de travailler sur nous et avec les autres pour accepter cette réalité sans toutefois inhiber nos engagements, et pour éviter que « […] dans ce clair-obscur surgissent les monstres » (19). Nous nous devons en effet de créer de la démocratie locale, du lien social dans nos quartiers, dans nos communes, là où nous vivons, en solidarité avec d’autres.
Et même s’il y a urgence, il ne sert à rien de s’agiter, de (se) faire peur, d’angoisser. Continuons à prendre le temps de former et de donner envie, mais sans le perdre. Faisons le pari du long terme, de l’éducation, de la solidarité, faisons le pari des principes démocratiques, mais aussi et surtout celui de l’action concrète avec plus de "faiseux" et moins de "diseux".
Faisons notre part tout simplement, en faisant la fête et pas la tête !
Et puis on ne sait jamais, « ça finira peut-être par s’arranger ».
(1) Faire sa part ? Pouvoir et responsabilité des individus, des entreprises et de l’Etat face à l’urgence climatique, César Dugast et Alexia Soyeux, Carbone 4, juin 2019
(2) Climat, avons-nous le choix du nombre de degrés en plus ? Bernard Lemoult, sept. 2022
(3) Richard Nixon, un lanceur d’alerte écologiste ? Bernard Lemoult, août 2022
(4) Peut-on (vraiment) décarboner notre économie ? Bernard Lemoult, sept. 2022
(5) Excentricité et frottement, à la base des progrès sociétaux ? Bernard Lemoult, sept. 2022
(6) La carte des luttes contre les grands projets inutiles, Reporterre, mai 2022
(7) Sur les questions énergie-climat, on peut citer par exemple la loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 et plus récemment, la loi n° 2009-967 du 3 août 2009, la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010, la loi n° 2015-992 du 17 août 2015, le décret n° 2015-1491 du 18 novembre 2015 …
(8) L'Affaire du siècle a été initiée fin 2018 par quatre associations (Fondation pour la nature et l'homme, Greenpeace France, Notre affaire à tous et Oxfam France) afin de poursuivre l'État en justice pour inaction en matière de lutte contre le réchauffement climatique. La pétition associée a collecté deux millions de signatures en un mois. Les réponses du gouvernement étant jugées insuffisantes, un recours contre l'État est déposé auprès du tribunal administratif de Paris en mars 2019 avec un jugement le 3 février 2021
(9) Youth for Climate est un mouvement citoyen implanté en Belgique et en France, s'inscrivant dans l'initiative Fridays for Future initiée par la militante écologiste Greta Thunberg dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Le mouvement, lancé par deux étudiantes belges, est à l'origine de plusieurs grèves scolaires pour le climat en Belgique entre janvier et mai 2019. Il apparaît en France en février 2019
(10) Calcul prenant en compte la valeur locative du logement possédé par les propriétaires occupants (sortes de loyers fictifs), source : Xerfi Spécific, novembre 2021
(11) Pauvreté en France en 2018, INSEE
(12) 1% les plus riches émettent 70 fois plus de CO2 que les 50 % les plus pauvres, Novethic, janvier 2022
(13) 2009-2019, la crise de la confiance politique, SciencesPo CEVIPOF, janvier 2019
(14) Les français et le pouvoir, IFOP, octobre 2018
(15) Catastrophes climatiques pour les moins de 40 ans, Céline Deluzarche, Futura Planète, octobre 2021
(16) Le PFH ou « putain de facteur humain » est une expression employée au Québec. « C'est ce qui fait que l'on ne passe pas de ce qu'on sait à ce que cela implique », explique l'astrophysicien Hubert Reeves, extrait du magazine "Ouvrez le 1", 13 mars 2019, Franceinfo canal 27. On pourrait à l’inverse parler de « précieux facteur humain »
(17) Coopérer pour réussir les transitions : un projet de politique territoriale ?, Collège des transitions sociétales, Flash TES N°8, juillet 2020
(18) Dominique Bourg est un philosophe franco-suisse, professeur honoraire à l'université de Lausanne, spécialiste des questions environnementales. Il a présidé jusqu'en décembre 2018 le conseil scientifique de la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme. Il a publié plusieurs ouvrages dont le dernier Science et prudence. Du réductionnisme et autres erreurs par gros temps écologique, co-écrit avec Nicolas Bouleau, PUF, 2022
(19) Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres, Antonio Gramski (1891-1937), cahier de prison, 1929