OPEN SANTE: Validation légale et fabrication/distribution d'objets solidaires et médicaux contre le coronavirus avec les CHU durant la crise

Description de cette initiative Au mois de mars 2020, en cœur de crise du coronavirus, un dispositif original et inédit s’est mis en place dans le monde et en particulier en France, pour inventer un système ouvert permettant d’équiper le plus rapidement possible les hôpitaux d’objets et de dispositifs médicaux. Il permet de croiser besoins, invention, libération des solutions, tri en fonction de la fabricabilité, certification médicale et diffusion de chaque objet dans une galerie sur internet. Ces objets, souvent imprimables en 3D, sont accompagnés de fiches d’allégations et adressent quatre catégories d’acteurs coordonnés pour leur fabrication rapide :
  • Les bénévoles disposant de matériel
  • Les fablabs
  • Les petites et moyennes entreprises
  • Les industriels

Ces objets sont proposés dans le bien commun de l’humanité au travers de licences CERN open hardware, ce qui permet leur re-fabrication bénévole et la refabrication SUR PLACE par les 4 catégories d’acteurs ci-dessus au plus près des hôpitaux, des services et commerces essentiels, ou de la population.Les dispositifs médicaux ont fait l’objet de validation scientifiques et médicales permettant de les autoriser légalement durant la crise, dans les Centres Hospitaliers Universitaires, dont le plus important acteur est l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui a installé la première ferme d’imprimantes 3D à Paris dans un hôpital pendant la crise.
En quoi cette initiative vous parait positive pour "l'après" ? L’open Santé transforme la rareté (designs et objets) en abondance et libère leur fabrication légale notamment dans les pays du sud.
Elle s’inspire des dispositifs dérogatoires utilisés durant la crise du coronavirus pour en faire des processus adaptés à l’invention et la fabrication permanente de nombreuses solutions (hygiène, dépistage, protection, traitement…).
L’enjeu est tout bonnement énorme. Par exemple aujourd’hui pour une prothèse le prix de l’amortissement de la recherche et développement et de la certification peut aller jusqu’à 80% du prix final… sans forcément de réparabilité locale.
Ici on partage ce qui est conçu, mis dans le bien commun de l’humanité sur internet. La conception, la validation et la fabrication sont directement distribuées.
En quoi contribue-t-elle à faire cesser un "avant" non désirable ? A ce jour les objets de soin et de santé sont validés dans des processus de contrôle uniquement basés sur la protection de l'exclusivité des acteurs dans le cadre d'autorisation de mise sur le marché.
L'open santé cherche à libérer des milliers de solutions refabricables et améliorables localement tout en permettant aux acteurs du partage et de la solidarité de travailler avec les protagonistes de la santé.
Quelles sont les limites de cette initiative, qu'est ce qui la freine aujourd'hui ? A la fin de l'état d'urgence sanitaire en France (octobre 2020), tous les systèmes de validation locale par des CHU, de dispositifs de soin partagés sous licence ouverte (plans, code) ayant valeur légale prendront fin. Le nombre et l'accessibilité des solutions reviendra dans un écosystème basé sur l'avant-crise alors qu'un million d'objets solidaires ont été disséminés en France en 2020...
Le frein est législatif et politique : faire de l'open santé un vrai sujet pour ne pas revenir uniquement sur les dispositifs d'aménagement de la rareté et de l'exclusivité de solutions.
Quels sont les leviers, les choses qui facilitent cette initiative aujourd'hui ? Les acteurs du soin, les CHU et l'Assistance publique des Hôpitaux de Paris qui ont validé en urgence et de manière légale de nombreux objets sans brevets et sont satisfaits de cette expérience unique. Les fablabs français qui ont réalisé les prototypes et fourni du matériel à ces hôpitaux. Les acteurs internationaux qui visent une propagation rapide et planétaire de solutions de santé, notamment les associations de solidarité nord sud et les fablabs des paus du sud. La preuve de concept opérée en urgence avec la fabrication distribuée et solidaire de plus d'un million d'objets en France pendant la crise.
Nom de l'acteur Réseau Français des Fablabs
Auteur de la fiche Hugues Aubin
Type d'acteurs qui propose cette initiative Association
Echelle d'action National
Ville Caen, Brest, Paris, Mulhouse, Grenoble, Toulouse
Comment contacter cette initiative? Contact : Hugues Aubin - VP Rfflabs hugues.aubin@fablab.fr
Précisez des mots clef pour cette initiative coronavirus, fablabs, makers, sante, open-sante, fabrication distribuée, open-source, hôpitaux, solidarité, soin
Partenaires associés AP-HP, CHU en régions, JOGL, groupes facebooks visieres solidaires, makers contre covid, covid 3d, réseau français des fablabs, et le réseau des fablabs d'afrique francophone pour le projet de déploiement en Afrique de l'Ouest.
En complément : [[http://makersnordsud.org/wp-content/uploads/2020/06/schema_process_open_sante-page-001-1170x700.jpg ]]